Ces dessins à l’encre de chine sont réalisés à l’aide d’un normographe industriel de type Rotring, Staedler, Aristo ou autres marques doté d’une pointe de 0,1 mm. C’est le seul et unique instrument utilisé dans tous mes dessins. Parfois la finesse de ces plumes est en rupture de stock et je suis obligé d’utiliser du 0,15mm ou du 0,18mm. 

C’est cette finesse de trait qui permet de réaliser les détails les plus fins et un touché proche du crayon papier. Malgré tout, la pointe en acier finit par s’user lors du frottement répété sur le papier. En vingt ou trente dessins, soit environ cinq cent heures d’usage, elle devient très légèrement biseautée. Elle risque alors d’arracher le papier et ne permet plus à l’encre de couler normalement. Même à l’état neuf, le passage répété de la pointe en acier arrache malgré tout quelques fibres au papier (surtout si l’on veut faire des aplats noirs) et peut aussi provoquer son colmatage. Si l’on dessine au préalable un croquis au crayon sur du papier ordinaire et que l’on s’emploi à le gommer après avoir totalement fini le dessin à l’encre, la gomme risque rouler les fibres arrachées au papier et de détériorer le dessin à l’encre.

Le papier doit donc être de fort grammage, également pour éviter que l’encre ne diffuse dans les fibres comme pour une aquarelle. C’est nécessaire essentiellement pour garder la finesse d’un trait de 1/10 mm. Sur du papier aquarelle, le trait bave et augmente légèrement en largeur. L’usage du bristol, c’est aussi pour résister au frottement de la pointe en acier. Un papier d’au moins 250 grammes est conseillé. Il est aussi conseillé d’améliorer la fluidité de l’encre pour éviter qu’elle ne colmate le stylo, donc d’utiliser une encre plus coûteuse de marque Rotring spécifique à la finesse de ces stylos. 

Ne pas utiliser d’encre standard en pot. Sinon, l’on passe très souvent beaucoup de temps à décolmater le stylo, des fois plus qu’a dessiner… Un soin particulier doit être pris sur la propreté et l’usage du stylo lors de son stockage longue durée pour éviter son colmatage. Les erreurs et les taches d’encre sont interdites, car irrattrapables sur le glacé du papier bristol. L’originalité du touché, des traits (du moins la mienne) consiste à réaliser des dégradés et des ombres, comme l’on pourrait le faire en utilisant un crayon ou un fusain, mais en utilisant qu’une encre d’un noir profond quelque soit le type de trait réalisé.

C’est une des grandes difficultés de réalisation. L’exécution d’un dessin de format A3 me demande entre vingt et quarante heures de travail quand je sais précisément ce que je veux dessiner. A mon rythme de travail, cela représente entre 5 à 10 jours selon les cas avec des séances de 15 à 20 mn. Les plus grands formats n’ont été réalisés que pour connaître ma limite de patience. Ce qui me motive à dessiner, mon credo, n’est pas de chercher à plaire ou de réaliser des œuvres très artistiques reconnues par des critiques. Même s’il est certain que comme tout le monde, je suis sensible à cette reconnaissance.

Il est de me faire plaisir en dessinant des choses que j’aime, qui me passionnent et qui sont adaptées à ma technique très contrastée. Ce qui me demande le plus de temps, est de trouver des images qui me subjuguent et que je n’ai plus envie de quitter afin de prendre le temps de les réaliser avec sérénité. Je ne travaille pas en partant de rien. Les portraits sont des copies conformes de photos. Les monuments connus sont des copies quelquefois adaptées. Les paysages sont souvent des reproductions embellies (selon ma vision) de photographies existantes. Même si mes tableaux sont en partie des copies d’autres images, ma touche personnelle et l’imaginaire qui ne me fait pas défaut y sont très présents. Dans tous mes tableaux, la force vitale est dans le contraste, dans l’interprétation que je fais de la réalité, des ornements, de la décoration, de l’ombrage, du sens caché, de la façon de représenter la subjectivité que je ressens, dans les couleurs que je leur accorde.

Elle est aussi dans le réalisme que j’aime donner à mes œuvres. Ma dernière trouvaille sur les tableaux les plus récents, pour retenir l’attention du spectateur, est de cacher un objet dans le dessin et de demander à l’observateur de le retrouver. J’en rigole encore… J’accorde bien plus d’importance de m’amuser à dessiner qu’à chercher à plaire.

Que voulez-vous, l’on ne se refait pas ! L’art n’est pas pour moi un moyen de me faire valoir. Il est une passion et un moyen de me faire plaisir pour donner un sens à ma vie.

1. Mes débuts - mes premiers dessins à l'encre - https://files.cdn-files-a.com/uploads/9149565/secure/normal_66213edf8ae53.pdf

2. Suite - je progresse - https://files.cdn-files-a.com/uploads/9149565/secure/normal_66213f2166b38.pdf

3. Suite plus - je commence à maitriser - https://files.cdn-files-a.com/uploads/9149565/secure/normal_6621405c739f4.pdf

4. Suite amélioré - je prends un peu d'assurance - https://files.cdn-files-a.com/uploads/9149565/secure/normal_66215945aec10.pdf

5. Suite routine - mon coup de main entre dans l'habitude - https://files.cdn-files-a.com/uploads/9149565/secure/normal_662159d6916ff.pdf